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Histoire - Louis Braille

1809-1852

BusteLouisBraille.JPG  Louis Braille est le né le 4 janvier 1809. La maison natale de Louis Braille se trouve à Coupvray, petit village de      Seine-et-Marne, près de Paris. Son père, bourrelier, accueille souvent le jeune Louis dans son atelier ; l'enfant          aime y jouer à tailler des morceaux de cuir avec les outils du métier.

  Un jour de 1812 en voulant imiter son père, il se blesse un oeil et perd la vue progressivement. A cinq ans il sera    totalement et définitivement aveugle.

 La famille entoure le jeune Louis de ses soins et de son affection et s'occupe aussi de son éducation. A l'école de  son village il sera un élève remarqué par son intelligence vive et sa mémoire remarquable.

 En 1815 Louis Braille a 6 ans. L'école de Valentin Haüy qui vient d'être séparée de l'Hospice des Quinze-Vingts attend d'être installée dans un autre local. Le Séminaire Saint Firmin accueillera l'école rue Saint Victor en 1816 et abritera bientôt l'élève Louis Braille, puis le professeur et le concepteur d'un système qui portera son nom. 

 L'Institut Royal des Jeunes Aveugles où Louis Braille a conçu son système n'existe plus aujourd'hui. Sur son emplacement, à l'angle de la rue des Ecoles et de le rue du Cardinal Lemoine dans le 5è arrondissement  de Paris, un immeuble a été construit. Il abrite un établissement de La Poste.

Pour s'informer de ce qui s'y faisait le père de Louis Braille a écrit à plusieurs reprises au Docteur Guillié, directeur de l'Institution. Le 15 janvier 1819, Louis Braille sera inscrit à l'Institut et y entrera un mois plus tard le 15 février.

Les locaux dans lesquels il entre sont insalubres, exigus, humides et d'une hygiène insuffisante. Comme d'autres enfants, il y contractera la tuberculose.

Pour la lecture, Louis Braille utilisera les caractères en relief qu'à l'époque de son directorat le Docteur Guillié a fait fondre pour gaufrer le papier et l'enseignement que dispense l'établissement est à peine différent de celui de Valentin Haüy

Le Docteur Pignier qui succède au Docteur Guillié dira plus tard de Louis Braille qui entretiendra avec lui  une correspondance régulière : "Doué d'une intelligence vive et surtout d'une rectitude d'esprit remarquable, il se fit bientôt connaître par ses progrès et ses succès dans ses études. Ses compositions littéraires ou scientifiques ne renfermaient que des pensées exactes ; elles se distinguaient par une grande netteté d'idées exprimées dans un style clair et correct. On y reconnaissait de l'imagination ; mais celle-ci était toujours dirigée par le jugement".

En 1821, un ancien capitaine d'artillerie Charles Barbier de La Serre se présente à l'IRJA. Il est passionné de problèmes d'écriture rapide et secrète. Déjà en 1809 il a publié "les principes d'expéditive française pour écrire aussi vite que la parole".

En 1819 il a exposé dans la cour du Louvre "une machine qui grave sans qu'on y voie". Des élèves de l'IRJA y faisaient alors des exercices de lecture publique et Barbier a pu les rencontrer. Il fait des rapprochements entre ses procédés et ceux qu'ils utilisaient.

En 1821, Charles Barbier présente donc son système sonographique ou "écriture nocturne" à l'IRJA. Les élèves de l'école vont le tester. Le jeune Braille, lui, s'en est emparé. Il n'est pas satisfait : trop de points, absence d'orthographe, pas d'accent ni de ponctuation, pas de signes pour les mathématiques ni pour la musique. Mais la cellule en points en relief retient son attention. L'idée va faire son chemin.

Louis Braille travaille le jour mais la nuit il réfléchit et expérimente son système. Pendant les vacances d'été à Coupvray, on peut le rencontrer assis sur un talus en train de "faire des picotages".

En cette fin d'année 1824 il n'a pas 16 ans et il propose un nouveau code alphabétique construit à partir de deux rangées verticales composées de seulement 3 points en relief.

Louis Braille continue d'étudier beaucoup. Il obtient de nombreuses récompenses dans tous les domaines : grammaire, arithmétique, algèbre, géométrie, histoire, géographie, rhétorique, violoncelle, piano, basse, orgue.

En 1828 nommé répétiteur (titre donné alors au professeur), il prend en charge l'atelier de chaussons et tresses et des classes d'enseignement général et de musique pour "clairvoyants" et aveugles.

En 1829 paraît le premier exposé de la nouvelle méthode : "Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points à l'usage des aveugles et disposé pour eux".

Ce procédé, c'est le système braille qui permet aujourd'hui de transcrire tous les domaines de la connaissance en toutes langues dans le monde entier.

Mais Braille voulant aussi permettre la correspondance entre aveugles et clairvoyants en se passant des "clairvoyants" ne s'en tient pas là.

En 1839 il invente un second procédé "Nouveau procédé pour représenter par des points la forme même des lettres, les cartes de géographie, les figures de géométrie, les caractères de musique, etc, à l'usage des aveugles". Un tableau chiffré permet de tracer la forme des lettres et des chiffres. 

Ce procédé sera repris par Foucault, aveugle des Quinze-Vingts qui, sans modification du tableau chiffré créé par Louis Braille, concevra le raphigraphe l'appareil qui porte son nom. 

Malheureusement Louis Braille doit interrompre régulièrement ses classes. Peu à peu il ne donnera plus que des leçons de musique et dans les derniers mois de 1851 il passera de plus en plus de temps à l'infirmerie. 

Il mourra le 6 janvier 1852 dans le bâtiment actuel de l'Institut National des Jeunes Aveugles, boulevard des Invalides.  

Selon le souhait de sa famille Louis Braille sera enterré à Coupvray, où se trouve sa maison natale. Les élèves de l'institution pour témoigner leur reconnaissance ont réuni la somme nécessaire à l'exécution d'un buste de Louis Braille.  

Ce buste a été inauguré à l'Institution le 25 mai 1853. 

En 1878, lors de la séance du 27 septembre, le Congrès universel pour l'amélioration du sort des aveugles se prononce à une grande majorité en faveur de la généralisation du système braille non modifié et en 1929, une notation musicale internationale est adoptée.

En 1952 le système de Louis Braille est reconnu universellement.
Depuis 1952, Louis Braille repose au Panthéon.